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 Introduction aux bases de données

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Amina
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Amina


Profession : Étudiant(e)
Messages : 5
Date d'inscription : 25/05/2009

Introduction aux bases de données Empty
MessageSujet: Introduction aux bases de données   Introduction aux bases de données EmptyMer 23 Sep - 23:13

Chapitre 1
Introduction aux bases de données
1.1 Qu’est-ce qu’une base de données ?
1.1.1 Notion de base de données
Description générale
Il est diFIcile de donner une définition exacte de la notion de base de données. Une définition
très générale pourrait être :
Définition 1.1 -Base de données- Un ensemble organisé d’informations avec un objectif commun.
Peu importe le support utilisé pour rassembler et stocker les données (papier, fichiers, etc.),
dès lors que des données sont rassemblées et stockées d’une manière organisée dans un but
spécifique, on parle de base de données.
Plus précisément, on appelle base de données un ensemble structuré et organisé permettant
le stockage de grandes quantités d’informations afin d’en faciliter l’exploitation (ajout, mise à
jour, recherche de données). Bien entendu, dans le cadre de ce cours, nous nous intéressons aux
bases de données informatisées.
Base de données informatisée
Définition 1.2 -Base de données informatisée- Une base de données informatisée est un ensemble
structuré de données enregistrées sur des supports accessibles par l’ordinateur, représentant des
informations du monde réel et pouvant être interrogées et mises à jour par une communauté d’utilisateurs.
Le résultat de la conception d’une base de données informatisée est une description des
données. Par description on entend définir les propriétés d’ensembles d’objets modélisés dans
la base de données et non pas d’objets particuliers. Les objets particuliers sont créés par des
programmes d’applications ou des langages de manipulation lors des insertions et des mises à
jour des données.
Cette description des données est réalisée en utilisant un modèle de données1. Ce dernier
est un outil formel utilisé pour comprendre l’organisation logique des données.
La gestion et l’accès à une base de données sont assurés par un ensemble de programmes
qui constituent le Système de gestion de base de données (SGBD). Nous y reviendrons dans la
1 cf. section 1.1.2 pour une présentation générale de plusieurs modèles de données. Le modèle entités-associations
est présenté dans la section 2 et le modèle relationnel dans la section 3.1
9
CHAPITRE 1. INTRODUCTION AUX BASES DE DONNÉES
section 1.2. Un SGBD est caractérisé par le modèle de description des données qu’il supporte
(hiérarchique, réseau, relationnel, objet : cf. section 1.1.2). Les données sont décrites sous la
forme de ce modèle, grâce à un Langage de Description des Données (LDD). Cette description
est appelée schéma.
Une fois la base de données spécifiée, on peut y insérer des données, les récupérer, les
modifier et les détruire. C’est ce qu’on appelle manipuler les données. Les données peuvent
être manipulées non seulement par un Langage spécifique de Manipulation des Données (LMD)
mais aussi par des langages de programmation classiques.
Enjeux
Les bases de données ont pris une place importante en informatique, et particulièrement
dans le domaine de la gestion. L’étude des bases de données à conduit au développement de
concepts, méthodes et algorithmes spécifiques, notamment pour gérer les données en mémoire
secondaire (i.e. disques durs)2. En e et, dès l’origine de la discipline, les informaticiens ont
observé que la taille de la RAM ne permettait pas de charger l’ensemble d’une base de données
en mémoire. Cette hypothèse est toujours vérifiée car le volume des données ne cesse de
s’accroître sous la poussée des nouvelles technologies du WEB.
Ainsi, les bases de données de demain devront être capables de gérer plusieurs dizaines
de téra-octets de données, géographiquement distribuées à l’échelle d’Internet, par plusieurs
dizaines de milliers d’utilisateurs dans un contexte d’exploitation changeant (on ne sait pas
très bien maîtriser ou prédire les débits de communication entre sites) voire sur des noeuds
volatiles. En physique des hautes énergies, on prédit qu’une seule expérience produira de
l’ordre du péta-octets de données par an.
Comme il est peu probable de disposer d’une technologie de disque permettant de stocker
sur un unique disque cette quantité d’informations, les bases de données se sont orientées vers
des architectures distribuées ce qui permet, par exemple, d’exécuter potentiellement plusieurs
instructions d’entrée/sortie en même temps sur des disques di érents et donc de diviser le
temps total d’exécution par un ordre de grandeur.
1.1.2 Modèle de base de données
Modèle hiérarchique
Une base de données hiérarchique est une forme de système de gestion de base de données
qui lie des enregistrements dans une structure arborescente de façon à ce que chaque enregistrement
n’ait qu’un seul possesseur (par exemple, une paire de chaussures n’appartient qu’à
une seule personne).
Les structures de données hiérarchiques ont été largement utilisées dans les premiers systèmes
de gestion de bases de données conçus pour la gestion des données du programme Apollo
de la NASA. Cependant, à cause de leurs limitations internes, elles ne peuvent pas souvent être
utilisées pour décrire des structures existantes dans le monde réel.
Les liens hiérarchiques entre les di érents types de données peuvent rendre très simple la
réponse à certaines questions, mais très dicile la réponse à d’autres formes de questions. Si le
principe de relation « 1 versN» n’est pas respecté (par exemple, un malade peut avoir plusieurs
2 Il faut savoir que les temps d’accès à des disques durs sont d’un ordre de grandeur supérieur (disons 1000 fois
supérieur) aux temps d’accès à la mémoire RAM. Tout gestionnaire de base de données doit donc traiter de manière
particulière les accès aux disques.
10 Base de données et langage SQL (http://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD/ ) – Laurent Audibert
1.2. SYSTÈME DE GESTION DE BASE DE DONNÉES (SGBD)
médecins et un médecin a, a priori, plusieurs patients), alors la hiérarchie se transforme en un
réseau.
Modèle réseau
Le modèle réseau est en mesure de lever de nombreuses dicultés du modèle hiérarchique
grâce à la possibilité d’établir des liaisons de type n-n, les liens entre objets pouvant exister sans
restriction. Pour retrouver une donnée dans une telle modélisation, il faut connaître le chemin
d’accès (les liens) ce qui rend les programmes dépendants de la structure de données
Ce modèle de bases de données a été inventé par C.W. Bachman. Pour son modèle, il reçut
en 1973 le prix Turing.
Modèle relationnel
Une base de données relationnelle est une base de données structurée suivant les principes
de l’algèbre relationnelle.
Le père des bases de données relationnelles est Edgar Frank Codd. Chercheur chez IBM à
la fin des année 1960, il étudiait alors de nouvelles méthodes pour gérer de grandes quantités
de données car les modèles et les logiciels de l’époque ne le satisfaisait pas. Mathématicien de
formation, il était persuadé qu’il pourrait utiliser des branches spécifiques des mathématiques
(la théorie des ensembles et la logique des prédicats du premier ordre) pour résoudre des
dicultés telles que la redondance des données, l’intégrité des données ou l’indépendance de
la structure de la base de données avec sa mise en oeuvre physique.
En 1970, Codd (1970) publia un article où il proposait de stocker des données hétérogènes
dans des tables, permettant d’établir des relations entre elles. De nos jours, ce modèle est extrêmement
répandu, mais en 1970, cette idée était considérée comme une curiosité intellectuelle.
On doutait que les tables puissent être jamais gérées de manière ecace par un ordinateur.
Ce scepticisme n’a cependant pas empêché Codd de poursuivre ses recherches. Un premier
prototype de Système de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR) a été construit
dans les laboratoires d’IBM. Depuis les années 80, cette technologie a mûri et a été adoptée par
l’industrie. En 1987, le langage SQL, qui étend l’algèbre relationnelle, a été standardisé.
C’est dans ce type de modèle que se situe ce cours de base de données.
Modèle objet
La notion de bases de données objet ou relationnel-objet est plus récente et encore en phase de
recherche et de développement. Elle sera très probablement ajoutée au modèle relationnel.
1.2 Système de gestion de base de données (SGBD)
1.2.1 Principes de fonctionnement
La gestion et l’accès à une base de données sont assurés par un ensemble de programmes
qui constituent le Système de gestion de base de données (SGBD). Un SGBD doit permettre
l’ajout, la modification et la recherche de données. Un système de gestion de bases de données
héberge généralement plusieurs bases de données, qui sont destinées à des logiciels ou des
thématiques di érents.
Actuellement, la plupart des SGBD fonctionnent selon un mode client/serveur. Le serveur
(sous entendu la machine qui stocke les données) reçoit des requêtes de plusieurs clients et ceci
Base de données et langage SQL (http://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD/ ) – Laurent Audibert 11
CHAPITRE 1. INTRODUCTION AUX BASES DE DONNÉES
de manière concurrente. Le serveur analyse la requête, la traite et retourne le résultat au client.
Le modèle client/serveur est assez souvent implémenté au moyen de l’interface des sockets
(voir le cours de réseau) ; le réseau étant Internet.
Une variante de ce modèle est le modèle ASP (Application Service Provider). Dans ce
modèle, le client s’adresse à un mandataire (broker) qui le met en relation avec un SGBD capable
de résoudre la requête. La requête est ensuite directement envoyée au SGBD sélectionné qui
résout et retourne le résultat directement au client.
Quelque soit le modèle, un des problèmes fondamentaux à prendre en compte est la cohérence
des données. Par exemple, dans un environnement où plusieurs utilisateurs peuvent
accéder concurremment à une colonne d’une table par exemple pour la lire ou pour l’écrire, il
faut s’accorder sur la politique d’écriture. Cette politique peut être : les lectures concurrentes
sont autorisées mais dès qu’il y a une écriture dans une colonne, l’ensemble de la colonne est
envoyée aux autres utilisateurs l’ayant lue pour qu’elle soit rafraîchie.
1.2.2 Objectifs
Des objectifs principaux ont été fixés aux SGBD dès l’origine de ceux-ci et ce, afin de résoudre
les problèmes causés par la démarche classique. Ces objectifs sont les suivants :
Indépendance physique : La façon dont les données sont définies doit être indépendante des
structures de stockage utilisées.
Indépendance logique : Un même ensemble de données peut être vu di éremment par des
utilisateurs di érents. Toutes ces visions personnelles des données doivent être intégrées
dans une vision globale.
Accès aux données : L’accès aux données se fait par l’intermédiaire d’un Langage de Manipulation
de Données (LMD). Il est crucial que ce langage permette d’obtenir des réponses
aux requêtes en un temps « raisonnable ». Le LMD doit donc être optimisé, minimiser le
nombre d’accès disques, et tout cela de façon totalement transparente pour l’utilisateur.
Administration centralisée des données (intégration) : Toutes les données doivent être centralisées
dans un réservoir unique commun à toutes les applications. En e et, des visions
di érentes des données (entre autres) se résolvent plus facilement si les données sont
administrées de façon centralisée.
Non redondance des données : Afin d’éviter les problèmes lors des mises à jour, chaque donnée
ne doit être présente qu’une seule fois dans la base.
Cohérence des données : Les données sont soumises à un certain nombre de contraintes d’intégrité
qui définissent un état cohérent de la base. Elles doivent pouvoir être exprimées
simplement et vérifiées automatiquement à chaque insertion, modification ou suppression
des données. Les contraintes d’intégrité sont décrites dans le Langage de Description
de Données (LDD).
Partage des données : Il s’agit de permettre à plusieurs utilisateurs d’accéder aux mêmes données
au même moment de manière transparente. Si ce problème est simple à résoudre
quand il s’agit uniquement d’interrogations, cela ne l’est plus quand il s’agit de modifications
dans un contexte multi-utilisateurs car il faut : permettre à deux (ou plus) utilisateurs
de modifier la même donnée « en même temps » et assurer un résultat d’interrogation
cohérent pour un utilisateur consultant une table pendant qu’un autre la modifie.
Sécurité des données : Les données doivent pouvoir être protégées contre les accès non autorisés.
Pour cela, il faut pouvoir associer à chaque utilisateur des droits d’accès aux
données.
12 Base de données et langage SQL (http://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD/ ) – Laurent Audibert
1.2. SYSTÈME DE GESTION DE BASE DE DONNÉES (SGBD)
Résistance aux pannes : Que se passe-t-il si une panne survient au milieu d’une modification,
si certains fichiers contenant les données deviennent illisibles ? Il faut pouvoir récupérer
une base dans un état « sain ». Ainsi, après une panne intervenant au milieu d’une
modification deux solutions sont possibles : soit récupérer les données dans l’état dans
lequel elles étaient avant la modification, soit terminer l’opération interrompue.
1.2.3 Niveaux de description des données ANSI/SPARC
Pour atteindre certains de ces objectifs (surtout les deux premiers), trois niveaux de description
des données ont été définis par la norme ANSI/SPARC.
Le niveau externe correspond à la perception de tout ou partie de la base par un groupe donné
d’utilisateurs, indépendamment des autres. On appelle cette description le schéma externe
ou vue. Il peut exister plusieurs schémas externes représentant di érentes vues sur la base
de données avec des possibilités de recouvrement. Le niveau externe assure l’analyse et
l’interprétation des requêtes en primitives de plus bas niveau et se charge également de
convertir éventuellement les données brutes, issues de la réponse à la requête, dans un
format souhaité par l’utilisateur.
Le niveau conceptuel décrit la structure de toutes les données de la base, leurs propriétés
(i.e. les relations qui existent entre elles : leur sémantique inhérente), sans se soucier de
l’implémentation physique ni de la façon dont chaque groupe de travail voudra s’en servir.
Dans le cas des SGBD relationnels, il s’agit d’une vision tabulaire où la sémantique de
l’information est exprimée en utilisant les concepts de relation, attributs et de contraintes
d’intégrité. On appelle cette description le schéma conceptuel.
Le niveau interne ou physique s’appuie sur un système de gestion de fichiers pour définir la
politique de stockage ainsi que le placement des données. Le niveau physique est donc
responsable du choix de l’organisation physique des fichiers ainsi que de l’utilisation de
telle ou telle méthode d’accès en fonction de la requête. On appelle cette description le
schéma interne.
1.2.4 Quelques SGBD connus et utilisés
Il existe de nombreux systèmes de gestion de bases de données, en voici une liste non
exhaustive :
PostgreSQL : http ://www.postgresql.org/ – dans le domaine public ;
MySQL : http ://www.mysql.org/ – dans le domaine public ;
Oracle : http ://www.oracle.com/ – de Oracle Corporation ;
IBM DB2 : http ://www-306.ibm.com/software/data/db2/
Microsoft SQL : http ://www.microsoft.com/sql/
Sybase : http ://www.sybase.com/linux
Informix : http ://www-306.ibm.com/software/data/informix/
Base de données et langage SQL (http://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD/ ) – Laurent Audibert 13
CHAPITRE 1. INTRODUCTION AUX BASES DE DONNÉES
14 Base de données et langage SQL (http://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD/ ) – Laurent Audibert
1.3. TRAVAUX DIRIGÉS – PROBLÉMATIQUE DES BASES DE DONNÉES
1.3 Travaux Dirigés – Sensibilisation à la problématique des bases
de données
1.3.1 Introduction
Objectifs
L’objectif de ce TD est de se faire une idée de l’intérêt de toute la théorie sur la conception
des bases de données et de l’intérêt de l’utilisation des systèmes de gestion de base de données.
En d’autres termes, nous allons essayer d’apporter des éléments de réponse à la question :
« Pourquoi dois-je m’embêter avec toute cette théorie et ces connaissances à assimiler alors
que je sais très bien manipuler un fichier, y stocker des informations et les y retrouver avec
mon langage de programmation favoris ? »
Contexte
Supposons que vous ayez à développer une application de gestion d’une bibliothèque. Tous
les livres de la bibliothèque possèdent un numéro de livre, un titre, un ou plusieurs auteurs et
un éditeur. Lorsqu’une personne emprunte un livre, il faut mémoriser son nom, son prénom,
son numéro de téléphone, son adresse, la date de l’emprunt et la date de retour une fois ce
dernier réalisé. Toutes les informations doivent être conservées pour garder un historique des
emprunts.
1.3.2 Approche naïve
Une solution simple et naïve . . .
Certains d’entre vous ont une expérience des bases de données (il s’agit vraiment de quelque
chose d’incontournable aujourd’hui) ou une expérience importante en développement logiciel.
Dans le cadre de cet exercice, oubliez toutes vos connaissances et vos réflexions sur le sujet.
1. Votre application va devoir stocker toutes les informations mentionnées dans l’introduction
(section Contexte), et de manière persistante, donc en utilisant un fichier. Quelle est la
solution de stockage des données la plus naïve et la plus naturelle venant immédiatement
à l’esprit ?
. . . mais pas sans conséquences
Supposons que nous adoptions la solution naïve et naturelle suivante :
– Nous créons un fichier texte comportant à l’origine une ligne par livre.
– Dans chaque ligne, on trouve les informations titre, auteur, éditeur, numéro du livre
séparées par une tabulation.
– Quand une personne emprunte un livre, on complète la ligne du livre en question par les
champs nom, prénom, téléphone, adresse et date-emprunt toujours en séparant ces informations
par une tabulation.
– Lorsqu’une personne retourne un livre, il sut d’ajouter un dernier champs date-retour
sur la ligne du livre en question.
Base de données et langage SQL (http://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD/ ) – Laurent Audibert 15
CHAPITRE 1. INTRODUCTION AUX BASES DE DONNÉES
– Quand un livre est emprunté une nouvelle fois, on crée une nouvelle ligne avec toutes les
informations concernant le livre et la personne qui l’emprunte. Bien entendu, le bibliothécaire
ne ressaisit pas tout, l’application va chercher la plupart de ces informations dans le
fichier.
En fait, on peut voir ce fichier texte comme un tableau de chaînes de caractères dont l’entête
des colonnes seraient les suivantes :
Titre Auteur Éditeur N°Livre Nom Prénom Téléphone Adresse Date-emprunt Date-retour
Supposons que l’application de gestion de bibliothèque fonctionne correctement et stocke
toutes ses données dans un fichier comme celui que nous venons de décrire. Nous allons nous
pencher sur les inconvénients et les conséquences inhérentes à une telle approche.
L’application fonctionne maintenant depuis 10 ans. Le nombre de personnes inscrites à
la bibliothèque est relativement constant (bien que l’on constate un roulement) et de 5000
personnes en moyenne par an. Un abonné emprunte en moyenne 5 livres par mois.
2. Quel est, approximativement, le nombre de lignes du fichier des données ?
3. Quelle est la taille approximative du fichier sachant que chaque caractère occupe 1 octet
et qu’une ligne contient, en moyenne, 150 caractères ?
4. Lorsqu’un abonné emprunte un livre, le bibliothécaire saisit simplement le numéro du
livre et le nom et le prénom de l’abonné. L’application se charge alors de parcourir le
fichier pour rechercher les informations manquantes concernant le livre et l’abonné afin
d’écrire, à la fin du fichier, la nouvelle ligne concernant l’emprunt. Dans le pire des cas,
l’application doit parcourir tout le fichier. Supposons qu’un accès au fichier coûte 10ms,
qu’une lecture de ligne coûte 6ms et qu’une recherche sur la ligne pour trouver le numéro
du livre ou le nom et le prénom de l’abonné coûte 1ms. Quel est, dans le pire des cas, le
temps mis par l’application pour compléter les informations saisies par le bibliothécaire ?
5. Supposons qu’une personne est abonnée depuis l’origine de l’application. Elle prévient le
bibliothécaire que son prénom est mal orthographié. Combien de lignes, approximativement,
doivent être modifiées pour corriger cette erreur dans tout le fichier de données ?
6. Lors de cette correction d’un prénom mal orthographié, comment distinguer les homonymes
?
7. Supposons que la base de données contienne plusieurs exemplaires de deux livres distincts
du même auteur, Michel Tournier, chez le même éditeur, Poche, et portant le même titre :
Vendredi ou la vie sauvage. Le bibliotécaire s’appercoit que l’un des deux livres n’est pas
étité par la maison d’édition Poche, mais par Broché. Comment corriger le problème dans
la base ?
8. Énumérez ou résumez tous les problèmes que la représentation des données choisie (le
fichier de données) semble poser.
1.3.3 Anement de la solution
Il est évident que la solution naïve décrite dans la section précédente pose de nombreux
problèmes. Elle est totalement inacceptable pour une application sérieuse bien qu’elle soit
encore largement employée dans des cas de petite taille (comme par exemple, dans la plupart
des fichiers bibliographiques LaTeX).
Un premier anage de la solution de la section précédente consiste à utiliser non pas un
fichier unique mais quatre fichiers distincts :
16 Base de données et langage SQL (http://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD/ ) – Laurent Audibert
1.3. TRAVAUX DIRIGÉS – PROBLÉMATIQUE DES BASES DE DONNÉES
– Un premier fichier est dédié au stockage des informations concernant les livres de la
bibliothèque.
– Un second fichier est dédié au stockage des informations concernant les abonnés.
– Les informations stockées dans le troisème fichier vont permettre de faire la correspondance
entre les deux premiers pour signifier qu’un livre donné est en cours de prêt par
un abonné donné depuis une date donnée.
– Enfin, un dernier fichier va permettre de stocker l’historique des prêts. Il est similaire au
troisième fichier, mais il comporte en plus une information relative à la date de retour du
livre.
9. Précisez le format et les informations stockées dans chacun de ces quatre fichiers.
10. Quels sont les avantages de cette nouvelle solution ?
11. Intéressons-nous au premier fichier (celui concernant les livres). Quels problèmes diagnostiquezvous
dans ce fichier ?
12. Le format de ce fichier permet-il de prendre en compte des livres co-écrits par plusieurs
auteurs ?
13. Quelle solution proposez-vous ?
14. Supposons la situation suivante. M. Grato Jean-Batiste et son fils, Jean-Batiste également,
ont tous les deux emprunté un exemplaire de deux livres di érents :
– Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier chez Poche et
– Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier chez Poche
Lorsqu’il viennent rendre leur livre, le Père précise que le prénom de son fils est Jean-
Batiste Junior, et non pas Jean-Batiste. Il remarque également que le livre qu’il (le père)
vient d’unprunté n’est pas écrit par Michel Tournier mais qu’il est co-écrit par Michel
Tournier et Gérard Franquin. Le père et le fils possèdent chacun leur carte d’abonné où
figure leur N°Abonné et chacun des exemplaires emprunté possède un autocollant où
figure le N°Exemplaire. Montrez que ces corrections ne posent pas de problème pour
notre nouvelle base de données.
Base de données et langage SQL (http://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD/ ) – Laurent Audibert 17
CHAPITRE 1. INTRODUCTION AUX BASES DE DONNÉES
1.3.4 Que retenir de ce TD?
Les problèmes les plus courants rencontrés dans des bases de données mal conçues peuvent
être regroupés selon les critères suivants :
Redondance des données – Certains choix de conception entraînent une répétition des données
lors de leur insertion dans la base. Cette redondance est souvent la cause d’anomalies
provenant de la complexité des insertions.
C’est, par exemple, le cas de la première organisation proposée : dès qu’un abonné emprunte
un livre, il faut dupliquer toutes les information concernant l’abonné et le livre
emprunté ! Au contraire, dans la deuxième solution, seuls les numéros indispensables à
la distinction d’un livre et d’un abonné sont répétés dans le cas d’un emprunt.
Incohérence en modification – La redondance de l’information entraîne également des risques
en cas de modification d’une donnée car on oublie fréquemment de modifier toutes ses
occurrences.
Anomalie d’insertion – Une mauvaise conception peut parfois empêcher l’insertion d’une information,
faute de connaître la valeur de tous ses champs. Pour remédier à ce problème,
certains SGBD introduisent une valeur non typée qui signifie que la valeur d’un attribut
est inconnue ou indéterminée. Cette valeur (appelée usuellement NULL) indique réellement
une valeur inconnue et non une chaîne de caractères vide ou un entier égal à
zéro.
Dans la première solution proposée, insérer un nouvel abonné qui n’a jamais emprunté
de livre peut poser des problèmes. Une solution serait d’insérer des champs vides (suite
de tabulations consécutives) au début de la ligne.
Anomalie de suppression – Enfin, une mauvaise conception peut entraîner, lors de la suppression
d’une information, la suppression d’autres informations, sémantiquement distinctes,
mais indissociables dans la modélisation adoptée.
Par exemple, dans la première solution proposée, si l’on désire supprimer toutes les traces
d’un livre dans le fichier de données, on fera complètement disparaître tous les abonnés
qui n’ont emprunté que ce livre.
Bien d’autres enjeux, que ceux que nous avons abordés, sont inhérents aux bases de données.
Ces enjeux ont été survolés dans la section 1.2.2 et concernent la gestion des bases de données :
indépendance physique, indépendance logique, accès aux données, administration centralisée
des données, cohérence des données, partage des données, sécurité des données, résistance aux
pannes, etc.
La conception des bases de données est donc un problème complexe. La gestion de ces
bases constitue également un problème complexe. Or, ces deux problèmes sont extrêmement
récurrents puisque les bases de données se trouvent aujourd’hui au coeur de tous les systèmes
d’information. C’est pourquoi tout ces problèmes ont été largement étudiés et des solutions
fiables et éprouvées ont été trouvées. De nombreux travaux ont ainsi permis de mettre au point
une théorie permettant la conception de bases de données bien formées. C’est la problématique
que nous abordons dans le chapitre 2. La problématique de la gestion des bases de données
trouve une solution dans l’utilisation d’un SGBD.
Pour toutes ces raisons, j’espère que l’intérêt la théorie sur la conception des bases de données
ainsi que l’intérêt de l’utilisation des systèmes de gestion de base de données deviennent évidant
pour vous.
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mahdi
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mahdi


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MessageSujet: Re: Introduction aux bases de données   Introduction aux bases de données EmptyJeu 24 Sep - 1:08

merci excellent travail
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Khalil
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MessageSujet: Re: Introduction aux bases de données   Introduction aux bases de données EmptyMar 29 Déc - 18:27

Merci Amina
Introduction aux bases de données 21850
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